Le Zen, c’est zazen, simplement s’asseoir, dans le silence et l’immobilité.
Les mots Zen (en japonais), Ch’an (en chinois), viennent du sanscrit Dyana, quisignifie : tourner son regard vers l’intérieur.
Le Zen prend sa source dans l’expérience du Bouddha Shakyamuni, qui, en Inde il y a deux mille six cents ans, assis en position de zazen, réalisa l’éveil.
Ensuite la religion s’est développée.
Au VIe siècle, Bodhidharma, fondateur du Chan, remet les pendules à l’heure : « On prend la mauvaise route » ; alors il élimine toutes les prières, tous les rituels, et reste neuf ans assis face au mur.
À la question de l’empereur : « Quel est le sens ultime de la Sainte Vérité ? », il eut cette réponse fameuse : « Un vide insondable et rien de sacré ».
Périodiquement, de grands patriarches arrivent et redonnent à la pratique de zazen sa force originelle, pure et inaltérable, en dehors de tout système.
Maître Taisen Deshimaru (1914-1982) fut l’un de ceux-ci.
Le Zen n’est ni une religion, ni une morale, ni une philosophie. Il ne repose en fait sur aucun dogme ni aucune idéologie. Il est expérience vivante et tout simplement l’acte de méditer sa vie et de la vivre en pleine conscience. Il repose avant tout sur l’enseignement et la pratique de zazen, transmis de maître à disciple depuis des siècles.
Karl Graf Dürckheim (1896-1988), « Le sage de la Forêt Noire », dit :
« Face au Zen, deux attitudes sont possibles : on peut soit se convertir au bouddhisme, soit accueillir et réaliser ce qu’il referme d’universellement humain ».
Nous adoptons cette deuxième attitude, dans la droite ligne de Maître Deshimaru, qui déclara également :
«Bien sûr, il y a le bouddhisme zen qui est un cadre traditionnel avec ses disciplines, ses rites et ses règles. Et il y a le Zen qui est ouvert à tous en ce qu’il représente d’universalité de la conscience et de la pratique de la méditation, par la parfaite posture de zazen ; mais aussi le moyen de développer la présence à soi-même dans un art de vivre ici et maintenant, dans la perfection de l’instant, d’apprendre à libérer et à maîtriser toutes les énergies qui sont en nous et, ce faisant, participer pelinement à la création qui se fait à travers nous et par nous quotidiennement. »
C’est cette pratique, laïque et ouverte à tous, que nous proposons au sein de l’association Sud Toulouse Zen.
